Un mois au jardin

Conseils

Août, on choisit le bon moment pour récolter ses pommes de terre.

Hormis pour les variétés très précoces (90 jours de culture) et les variétés tardives (140 jours), c’est dans le courant de ce mois qu’on récolte les pommes de terre de mi-saison, plantées en avril (120 jours de culture). Après la floraison des plantes qui marque le début de maturation des tubercules, le feuillage va commencer à se dessécher. A partir de ce moment, vous pouvez envisager la récolte.

Une huitaine de jours avant l’arrachage, coupez les fanes à 10 cm du sol. Prenez garde de ne pas couper le feuillage à ras la terre : le fait qu’il dépasse de 10 ou 15 cm vous permet de repérer chaque pied et facilite l’extraction.

Intervenez par temps sec pour éviter que les pommes de terre ne soient trop mouillées et de tasser le sol inutilement. Utilisez une bèche en l’enfonçant profondément et soulevez la terre afin de pouvoir faire le tri.

Il est indispensable de laisser les tubercules se ressuyer au soleil quelques heures, voire une journée entière, avant de les mettre en caisses pour éviter tous risques de moisissures ou pourritures pendant le stockage. A ce sujet, conservez les pommes de terre dans l’obscurité (pour qu’elles ne verdissent pas) dans un local sec et frais.

Conseil n° 1 : ne laissez pas de petits tubercules dans le sol au risque de voir des plants de pomme de terre se développer l’année d’après, au milieu de la culture suivante.

Conseil n°2 : profitez de la terre ameublie par le travail de récolte pour semer un engrais vert, comme de la phacélie par exemple (voir conseil du mois de juin "Semez de la phacélie").

La nature ayant horreur du vide, vous éviterez ainsi l’envahissement pas des herbes indésirables et vous pourrez, à terme, enrichir votre sol en matière organique.

Dernières semaines pour repiquer vos poireaux

Il est impossible d’imaginer une potager sans poireaux et par la même de se priver cet hiver de ce légume très résistant.

Pour ne rien manquer voici quelques conseils :

1 – PREPAREZ SOIGNEUSEMENT LE SOL.

Effectuez un travail en profondeur, si possible sans retourner la terre, bien la désherber et bien l’émietter et enlever les gros cailloux.

En préalable, profitez de cette opération pour apporter quelques bonnes pelletées de compost bien mûr. Les poireaux aiment les sols lourds mais enrichis et souples.

2 – LE BON CHOIX DE PLANTS.

S’ils sont issus de vos semis faits en mars avril, vos plants sont bons à repiquer quand ils ont la taille d’un crayon.

Sinon, vous trouvez en jardinerie ou sur le marché des plants présentés en bottes, en caissettes voire en conteneurs ou mini mottes.

3 – L’HABILLAGE.

Cela consiste à tailler le feuillage, quelquefois un peu abimé, et les racines.

Pour le feuillage, enlevez les feuilles abimées et coupez-les de moitié, soit environ 15 à 20 cm de longueur, ceci dans le but de limiter l’évaporation en cette période encore chaude.

Pour les racines, raccourcissez le nombreux chevelus à seulement 2 ou 3 cm. Cette opération facilitera la mise en place si vous plantez au plantoir et favorisera la reprise.

4 – LA PLANTATION

En vous aidant d’un cordeau et d’une serfouette, ouvrez un sillon de 10 cm de profondeur.

Avec le plantoir ou avec votre index, piquez un plant tous les 15 à 20 cm presque jusqu’à la base des feuilles, et refermez le sillon.

Recommencez l’opération en espaçant les sillons de 30 cm.

4 – L’ARROSAGE

A la plantation, arrosez généreusement avec le goulot de l’arrosoir.

Par la suite suivez bien l’arrosage, en particulier en fin d’été et début d’automne qui peuvent présenter des périodes sèches. Votre plantation survivrait mal à une déshydratation prolongée.

5 – PROTÉGEZ VOTRE PLANTATION

Deux parasites s’attaquent aux poireaux, particulièrement en fin d’été (également au printemps pour leurs premières générations).

Pour le premier, il s’agit de la teigne du poireau, la larve d’un papillon qui va pondre ses œufs sur les poireaux. La larve se développe à l’intérieur de la plante, l’attaquant sur toutes ses parties : feuilles, fût et bulbe.

                           Papillon de la teigne du poireau

                               Mouche mineuse de poireau

Pour le second, il s’agit de la mouche du poireau appelée aussi mineuse du poireau. Cette mouche grisâtre mesure environ 3 mm et possède des ailes plus longues que le corps. La larve est un petit asticot mesurant jusqu’à 6 mm. Elle est de couleur jaune pâle.

Le cycle de vie de ces deux intrus du poireau est quasi identique, avec une ponte en fin d’été et un développement des larves dans le courant de l’automne et l’hiver.

Les produits sont peu efficaces, en raison de la forme du feuillage - serré et fermé - du poireau, et les

traitements de type Bacille de Thuringe (Bacillus thuringieinsis) n’auraient, éventuellement, d’efficacité que sur la chenille du papillon, donc pas à cette période de l’année.

La seule solution viable est la mise en place d’un filet anti-insectes dès le mois d’août, et de le maintenir au moins jusqu’à fin septembre.


Vous souhaitez pouvoir arracher vos poireaux cet hiver alors que le sol est gelé ? En fin d’automne, avant les grands froids, paillez avec des feuilles mortes ou de la paille afin de maintenir un froid relatif au niveau du sol et ainsi pouvoir arracher plus aisément vos légumes.

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