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Nids faits, nids à faire...
Les nichoirs, mode d'emploi
Le 26 novembre 2022 a eu lieu l’atelier nichoirs du Monde Allant Vert. Un grand merci à tous les participants et surtout un énorme merci à Pierre Dereymez qui nous a accueilli dans son atelier pour construire les nichoirs après avoir découpé et pré-troué les pièces de bois qu’il ne nous restait plus qu’à assembler !
Pour ceux qui n’ont pu être présents, voici quelques informations précieuses pour accueillir et aider les oiseaux à nicher au printemps prochain !
La biodiversité menacée
Dans le monde, 1 oiseau sur 8 est menacé d’extinction.
En France, en seulement 20 ans les effectifs de nombreuses espèces d’oiseaux ont chuté :
de 20 % chez les spécialistes des milieux bâtis (dans les villes)
de 42 % pour l’Hirondelle de fenêtre
de 57 % pour le Gobemouche gris
de 14 % pour le Moineau domestique
de 20 % pour le Martinet noir
de 48 % pour la Sittelle torchepot
Hirondelles de fenêtre - Jean Bisetti (LPO)
Les menaces pesant sur l’avifaune sont nombreuses :
destruction de leurs milieux naturels (haies champêtres, zones humides...),
utilisation en masse des pesticides,
abus de la chasse,
disparition des cavités naturelles (tels que les vieux murs de pierre sans joints, les arbres creux, les branches mortes...),
non accès aux anciennes granges et écuries...
Des nichoirs pour quoi faire ?
Les nichoirs constituent des gîtes de substitution.
Ils compensent donc en partie la disparition des cavités naturelles et permettent de maintenir la population de nos oiseaux cavernicoles…
… très utiles, par leur consommation d’insectes, dans un verger, un jardin ou un parc !
Enfin, ils offrent une chance de contempler sur le pas de notre porte le spectacle magnifique de la nature !
La biodiversité est utile !
6 jeunes de Bergeronnette grise au nid nécessitent 330 nourrissages d’insectes par jour.
Les chenilles peuvent représenter plus de 60 % du régime alimentaire du Gobemouche gris.
La Sittelle torchepot consomme de 25 à 100 % de scarabées, de 2 à 36 % de chenilles…
Un couple de mésanges peut dévorer jusqu’à 500 chenilles par jour pour nourrir ses petits.
Les oiseaux cavernicoles
Voici quelques espèces qui fréquentent les nichoirs dont les plans figurent plus bas
Les matériaux
Bois résistant à l’humidité : pin, sapin, peuplier, chêne, aulne
Agglomérés et contre-plaqués (sauf marine) sont à proscrire car ils gonflent sous la pluie et risquent d’éclater.
Ne pas raboter le bois de construction ! Les oiseaux pourront ainsi s’agripper aux parois du nichoir.
L’épaisseur idéale des planches est de 2 cm (minimum 1 cm).
Il est déconseillé de peindre les nichoirs avec des couleurs criardes pour plus de discrétion : laisser le bois brut.
Eventuellement les badigeonner de brou de noix ou huile de lin pour assurer l’étanchéité du nichoir. Pas de traitement chimique !
Fixation
Sur un arbre :
Visser une latte de bois verticale au dos du nichoir et fixer au tronc avec une corde nylon ou du fil galvanisé.
Enfoncer un coin de bois entre la corde et le tronc pour renforcer le serrage.
Chaque année, il convient de vérifier le système de fixation et de le changer si le tronc a grossi. Et bien sûr, les clous sont interdits !
Sur un bâtiment :
clouer le nichoir de préférence sur une poutre ou un pilier.
Période d’installation
Ne pas attendre le début du printemps !...
Certains oiseaux, comme les mésanges, recherchent très tôt les sites favorables et certains, comme le troglodyte, utilisent les nichoirs en tant que dortoirs collectifs en hiver.
… il n’est, cependant, pas trop tard pour installer les nichoirs en mars et avril !
Orientation et densité
Ne jamais installer les nichoirs en plein soleil, ou au contraire, en pleine ombre.
Le trou d’envol sera dirigé à l’opposé des vents dominants qui apportent la pluie et pourrait noyer les nichées : les orientations Est- Sud/Est sont idéales.
A éviter : les lieux et les arbres humides (peupliers, hêtres...)
Jusqu’à 20 à 30 nichoirs par hectare dans un verger, par exemple MAIS destinés à des espèces différentes ! (La plupart des oiseaux défendent leur territoire contre les intrus de la même espèce)
Habitat, emplacement et hauteur
Suivant les espèces, les nichoirs peuvent être posés : dans les jardins particuliers, les parcs en copropriété, les jardins publics (avec autorisation), sur ou dans les bâtiments :
Gobemouche gris : contre le tronc d’un arbre, entre 1,5 et 4 m de hauteur.
Moineau domestique, Rougequeue noir et Bergeronnette grise : contre un mur, sous un toit ou sur une poutre.
Sittelle torchepot et Torcol fourmilier : contre le tronc d’un arbre, entre 3 et 6 m de hauteur.
Rougegorge familier et Troglodyte mignon : au sol, au pied d’un arbre ou sous des branchages denses (haies et buissons).
Mésanges bleue et charbonnière : contre un mur ou le tronc d’un arbre, de 1 à 6 m de hauteur.
Rougequeue à front blanc : contre le tronc d’un arbre, à moins de 3 m de hauteur.
Etourneau sansonnet : sous un toit, contre un mur ou le tronc d’un arbre, à plus de 3 m de hauteur.
Sécurité, surveillance et entretien
Ne pas ouvrir le nichoir en période de nidification ! Rester discret !
Attention aux prédateurs : chats, lérots et pics…
L’entretien s’effectue durant l’automne ou l’hiver, le plus tard en février : extirper du nichoir tous les matériaux (mousses, duvets...), pour éviter le développement de moisissures et de parasites. Enlever les fientes.
Si le nichoir est infecté, pratiquer un badigeonnage à l’essence de thym ou de serpolet. Ou brûler en surface.
(Mésange bleue au nid)
Fiche LPO Vienne
Contenu inspiré de supports réalisés par la LPO
Photos Jean Bisetti (LPO)
Lien vers un film montrant toute la nidification d’une mésange depuis son arrivée dans le nichoir vide jusqu’à l’envol des jeunes :
https://www.youtube.com/watch?v=Dh7FZHAlFyA
Liens des plans des nichoirs :
Sorties

Livret Découverte du Roc de Chère et sa réserve naturelle